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histoire

"Les héros ne sont pas ceux qui ont besoin d'être surpuissant, invincibles.. Les Héros sont les personnes qui ont le courage de croire en eux-même."

Tu repensais souvent à cette phrase, lors des moments difficiles, lorsque le doute t'envahis et que la culpabilité t'assiège. Ces mots là, tu les chéris de tout ton être, ils sont les souvenirs d'un Père que tu regrette de ne plus voir aussi souvent. Le ton de sa voix sage résonne encore à tes oreilles.

Tu marches dans les ruines d'une demeure dans laquelle tu vécues, jadis. Une demeure somptueuse, dont tu connaissais tout les secrets. Secrets pourtant envolés, en même temps que les murs qui faisait se dresser fièrement, l'imposante habitation, maintenant abandonnée en morceaux. Tu t'aventuras sur ses pierres brisés, parmi les chemins escarpés, en quête de quelques souvenirs de tes jeunes années.

Aussi loin que tu ne t'en souviennes, la vie était simple et confortable. On se souvient de toi comme d'un enfant hyperactif, choyé et gâté. Aimé, tu l'as toujours été, mais petit, tu n'étais pas vraiment considéré comme l'enfant que tu fus. Plus comme.. Un trésor, une chose précieuse, sans humanité ni personnalité.

Tu étais petit, jeune et limité. On ne te laissait jamais le choix, tu écoutais toujours à la lettre ce que l'on te disait, sans t'en expliquer la raison. Pour toi, on ne devait pas manger les insectes par terre et on devait se laver les mains en sortant des toilettes. On ne devait pas traiter la voisine de grosse bien qu'elle soit enrobée, et encore moins crier "MAMAN VEUX ME TUER" quand on désirait te couper les cheveux.

On te disait juste de ne pas le faire. Au bout d'un moment, tu as compris l'interdiction, mais aucunement la raison. Avec le recul, tu étais un enfant un peu chaotique, avec un cerveau en mode OFF. Ce qui n'a pas vraiment changé, en y réfléchissant.

Tu as grandis dans un contexte plutôt normal, selon toi. Privilégié pour d'autre. Tu as subis une éducation des plus laxiste, ce qui, ne te rendant pas mauvais, t'as transformé en une boule d'énergie agissant souvent dans l'excès. Et une brute, tirée par de vils marionnettistes.

Enfant, on craint facilement son camarade. S'il est gentil, on l'apprécie. Si il montre les muscles, on le craint. Toi, Yul, tu étais un peu des deux. Un enfant habituellement gentil et marrant, mais facilement manipulable. Tu es devenu le partenaire favoris des petites brutes, ils te traitaient comme un ami. Forcément, tu étais content, tu le penses bien ! Même si cela signifiait violenter d'autres enfants ou leurs piquer leurs trousses.

Tu ne voyais pas le mal. Cela faisait plaisir à tes amis, après-tout !

[...]

Tu as gagné une petite réputation de mauvais de la classe avec le temps, à défaut de gagner en connaissance. Les cours, ce n'était pas ta spécialité, loin de là. Tu préférais bouger, faire du sport. Très original, tu adorais soulever le poids et faire du kung-fu. Tu y a d'ailleurs rencontré quelqu'un que tu as finie par aimer. Une fille. Tu ne te souviens plus de son nom mais tu te souviens que ce qui l'avait attiré chez toi, ce furent ta longue chevelure brune, que tu n'as jamais coupée.

Vous avez vécue quelques histoires sympathiques et assez cocasses, mais, c'est une histoire pour un autre temps. Mais pour résumer, elle ne t'as pas vraiment aider à devenir quelqu'un de meilleur.

Autre histoire. Vers tes 15 ans, tu as assisté à un heureux évènement, la naissance d'un petit frère. Jin', TON, petit frère. Tu t'es alors mis en tête de l'instruire, ce qui, disons le, est de mauvaise augure.

Encore dans le berceau, tu le mettais souvent devant la télévision, à regarder des dessins-animés. Les même passait souvent, des show montrant des Héros, tabassant des vilains. Mais si cela n'a pas vraiment instruit Jin, toi Yul, tu en a été particulièrement affecté. Tu regardas ses shows encore et encore, te calquant sur ses Super-héros que tu trouvais fantastiques.

Tu pensais que, si tu n'avais pas de futur dans le domaine des études, tu pouvais en devenir et obtenir richesse et célébrité. Malheureusement, ses fameux héros dont tu prenais pour modèles, n'en était pas vraiment. Ils volaient pour les autres, frappant des innocents pour, citons-les, de "belles causes". Tu te persuadais que si la cause était bonne pour quelqu'un, ce n'était pas un crime. Tu voulais devenir comme MawashiMan, le super Judoka, accompagné de son partenaire, JudoKwak. Ça a changé ta vie.

[...]

En grandissant, tu as abandonner les études pour te lancer dans la vie active. Tu as rencontré ta partenaire intrépide, Ponta, et un gang, prônant la liberté d'action. Tu trouvais ça noble, sans voir que leurs objectifs eux, l'étaient moins. Le tag, les vols, les règlements de compte. Les effractions de domiciles et les cambriolages n'étaient alors que des jeux pour toi, Robin des Bois. Ce n'était pas beau à voir et tu commençais même à douter que tes actions étaient bonnes. Dilemme.

C'est un jour comme un autre, où il travaillait comme serveur dans un petit restaurant asiatique, qu'il a alors compris, que ce qu'il faisait, était mal.

Un flash spécial, diffusé à la télévision. Le Nord de Lumiris à été attaquée par la Team Mistral, commettant des violences, de la destruction, d'horribles crimes que tu avais déjà vu.. Même, que tu avais déjà commis de tes propres mains. Tu te dégouttais.

C'est donc là, à 25 ans, que tu pris la première réelle décision de ta vie. Tu allais cesser, et devenir un vrai héros. Une personne sauvant les faibles, en qui, toi et ton petit-frère, pourrait être fier. Tu as abandonner de nombreuses choses ce-jour là, pour de bonnes résolutions...


Revenir sur les ruines d'un lieu emprunt de souvenir pousse souvent à la reflexion, chose qu'il te semblait impossible de faire. Et pourtant, te voilà. Là où tu as vécue de nombreuses années, sombrant dans un tapis de poussière.

Tu envoies alors un message à ta mère, souriant légèrement. Ils ne vivaient plus ici, mais ailleurs. Tu voulais leurs montrer le beau jeune homme que tu étais devenu, et que tu allais devenir. "Maman, je ramène le pain à midi" lui envoya-tu par SMS.

Si seulement tu avais pu garder tes engagements. Si tes agissements sont plus nobles, la réalité elle, est bien moins luisante. Tu es un Héros. Mais également, un Criminel qui s'ignore.